Courte lettre ouverte de Madagascar

Ô créatures à deux pattes qui foulent ma peau,
Entendez ces quelques mots
Que j’entonne pour nous,
Qui s’adresse à vous !

Cela fait des siècles
Que vous foulez, de manière espiègle
Mon corps béni des dieux,
Qui sur terre, il n’y en a deux.

Je vous ai laissé gratter ma chair,
Pour que vous puissiez nourrir votre chair
De mes fruits, de mon sang, de moi.
Vous y avez même votre toit.

Je vous ai laissé… Et puis merde, marre des rimes ! Bon les zouaves qui me cassent le cul à vivre sur mon dos ! Vous êtes pas content de vivre sur moi ? Des siècles que vous êtes là ! Bandes de parasites !

Des années que vous plantez dans ma chair, me brûlant au passage parce qu’il paraît que ça aide à la culture ! Et puis quoi encore ?? Et mes poils verts que vous coupez ? Mes microbes essentiels à ma vie que vous chassez ? Toutes ces espèces que vous tuez ! Des années d’efforts anéantis par des bipèdes imbus d’eux mêmes ! Mais bon sang, vous m’asséchez, m’extorquez, me tuez ! Me laisser dans un état tel que ma propre mère ne me reconnaîtrait même plus !

Vous faites chier ! Je vous envoie la famine, la sécheresse, les sauterelles même, et toujours aucune réaction ! Toujours à essayer de prouver que  vous êtes meilleurs que les autres !

Ingrats ! Je vous offre tant de richesses ! Si au moins vous saviez en profiter… Au moins je ne mourrais pas en vain… Mais vous êtes loin, loin, très loin de mériter votre place sur mon dos !

Et si je me retournais ? Si de mon dos je passe sur le ventre ? Ou inversement ? Juste pour voir ? Vous diriez quoi ?

Furieusement votre,

Madagascar

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